Sans yeux et sans mains
Résumé
C'est un soldat français, dans le désert de Libye, après la bataille d'El-Alamein. Une grenade éclate dans ses mains. L'accident le laisse presque mort. Il vivra, mais il n'a plus d'yeux et plus de mains. Ce livre est son histoire et une longue confidence, tranche, abrupte, pudique. Acceptera-t-il ? Un combat terrible se livre en lui au moment de la double révélation. Mais après, un autre combat commence, plus long et peut-être plus âpre accepter, mais ne pas se résigner. Ne pas être un inutile, tenir sa place parmi les hommes malgré le double handicap telle sera la vraie lutte de Jacques Lebreton. Mais ce n'est pas assez. Une aventure spirituelle le happe sans lui laisser de repos. Son frère est prêtre-ouvrier. Il décide avec sa femme (car il s'est marié et est devenu père de famille) d'aller le rejoindre en banlieue et de vivre en baraque. Il participe de très près à la grande espérance de ceux qui se voulaient présents au monde ouvrier. Il fait du syndicalisme. Il passe au communisme. Il se révolte et perd la foi quand survint la condamnation de Rome. Il est à nouveau mutilé, mais c'est dans son âme. La reconquête de la foi, la rentrée dans l'Eglise sans rien renier de sa soif de justice sociale, c'est un nouveau combat qu'il mène. Comme le premier, il le gagne, avec la grâce de Dieu. Lebreton a simplement voulu conter sa vie. L'infirme devenu homme mène une bataille d'homme. C'est là sa vraie grandeur. On ne sait s'il faut admirer davantage celui qui surmonta son affreux handicap ou celui qui, devenu pareil aux autres, traverse victorieusement les risques de l'engagement spirituel. Louis Rétif, confident de Jacques Lebreton tout au long de son itinéraire, fait apparaître, dans la Préface qu'il a écrite pour ce livre, les racines mêmes de ce combat où la foi en l'homme et la foi en Dieu se rejoignent dans la plénitude de la vocation humaine.
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