Exit, voice, loyalty - Défection et prise de parole
Résumé
La pensée économique et la philosophie politique envisagent plus volontiers le développement que le déclin. Albert O. Hirschman, à qui l'on doit d'importantes contributions sur la croissance, conteste cette simplification et introduit la considération du déclin dans l'analyse économique elle-même. Sa pensée s'organise autour des deux moyens dont dispose le public pour exprimer son mécontentement la défection (exit), c'est-à-dire la fuite de la clientèle s'il s'agit d'une entreprise ou la démission dans le cas d'une institution, et la prise de parole (voice), c'est-à-dire une action menée de l'intérieur par ces mêmes parties. L'ouvrage est consacré à l'examen de ces deux voies et à leur interaction. Rapidement, la réflexion de l'économiste s'élargit, car ce double mécanisme s'applique également aux institutions les plus variées groupes spontanés, associations volontaires, partis politiques, administration, mariage, etc. Ce thème est devenu pour lui une façon d'analyser certains processus économiques qui semblaient devoir éclairer tout un ensemble de phénomènes sociaux, politiques et même moraux. Quarante ans après la rédaction de cet ouvrage, le modèle d'Albert O. Hirschman a conservé toute sa force opératoire il s'applique par exemple admirablement, quoique d'une façon particulière, aux comportements des habitants de la RDA avant et après la chute du Mur.
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