Femmes d'Alger dans leur appartement
Résumé
1832, dans Alger récemment conquise, Delacroix s'introduit quelques heures dans un harem. Il en rapporte un chef d'œuvre, Femmes d'Alger qui demeure toujours un regard volé. 1955, au début de la guerre d'Algérie, Picasso réinvente Femmes d'Alger, dénude les femmes de Delacroix, libère l'espace, préfigurant celles qui sont appelées ici les porteuses de feu, héroïnes de la bataille d'Alger qui se feront connaître du monde entier. La presse algérienne, en 1990, évoquait, à propos de ces textes, une parole proprement inouïe et saluait ainsi l'auteur Faisant fi des anathèmes et des suspicions, Assia Djebar continue vaille que vaille son chemin... Violant les tabous, repoussant les frontières de l'interdit, elle décrit la femme dans sa mémoire et dans son corps. Les récentes traductions, en Italie, en Allemagne et aux Etats-Unis, ont reçu un accueil exceptionnel. Village Voice, en 1993, a défini Femmes d'Alger comme un texte de résistance. D'autres critiques américaines ont ajouté La voie de Djebar, exprimant la diversité historique et sociale des femmes algériennes, dans la fiction postcoloniale, est exemplaire. En regard de la lutte actuelle des Algériennes, ces nouvelles, parues en 1980, nous restituent un langage de l'ombre et, en cela, restent prémonitoires.
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