Volatiles
Résumé
Les oiseaux savaient avant les hommes qu'il y avait, d'une crête à l'autre des continents séparés, des végétations jumelles et des hommes avoisinant, et qu'on pourrait presque s'échanger des territoires et rêver que c'était la même terre qui se continuait. Seuls les oiseaux, qui n'avaient jamais cessé de passer d'une lisière à l'autre des terres et des mers, qui savaient du ciel qu'il était immense et vide, les oiseaux qui avaient vu de tout temps, depuis le vide du ciel, depuis le vide éclaté des continents, depuis la dérive des origines, la forme d'une peu près ronde, la forme d'un monde comme une petite boule composée de petites boules grouillant de petite; boules séparées par du vide... seuls les oiseaux rappellent encore... avec le tracé migratoire de leur écriture labile... que les hommes sont habitants de l'espace... que les racines de l'homme sont aériennes... de quelque côté que son sommeil ou ses pieds le reposent... qu'il ne reste rien de l'origine éclatée des continents... qu'il ne reste rien d'aucune origine... sinon la trace volatile des transmigrations...
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