Le paysan parvenu
Résumé
Mes yeux m'embarrassaient, je ne savais sur qui les arrêter ; je n'osais prendre la liberté de regarder les autres, de peur qu'on ne démêlât dans mon peu d'assurance que ce n'était pas à moi à avoir l'honneur d'être avec de si honnêtes gens et que j'étais une figure de contrebande ; car je ne sache rien qui signifie mieux ce que je veux dire que cette expression qui n'est pas trop noble. Il est vrai aussi que je n'avais pas passé par assez de degrés d'instruction et d'accroissements de fortune pour pouvoir me tenir au milieu de ce monde avec la hardiesse requise. J'y avais sauté trop vite ; je venais d'être fait monsieur, encore n'avais-je pas la subalterne éducation des messieurs de ma sorte, et je tremblais qu'on ne connût à ma mine que ce monsieur-là avait été Jacob. Il y en a qui, à ma place, auraient eu le front de soutenir cela, c'est-à-dire qui auraient payé d'effronterie ; mais qu'est-ce qu'on y gagne ? Rien. Ne voit-on pas bien alors qu'un homme n'est effronté que parce qu'il devrait être honteux ?
Vos avis
Aucun avis sur Le paysan parvenu. Soyez le premier à partager votre avis !
Déposer mon avis