Le terrier
Résumé
Le plus beau, dans mon terrier, c'est son silence. Silence trompeur, cependant. Il peut se briser d'un seul coup alors tout sera terminé. Pour l'instant, il est encore là. Je peux passer des heures à me faufiler dans mes galeries sans rien entendre d'autre que, parfois, le froufroutement d'un petit animal quelconque que je ramène aussitôt au calme entre mes dents, ou le ruissellement de la terre qui m'annonce la nécessité d'une réparation ; pour le reste, le silence règne. Le vent porte à l'intérieur le parfum de la forêt, il fait chaud et frais à la fois. Parfois je m'étire et je me roule d'aise dans la galerie. Qu'il est beau d'avoir pareil terrier à l'approche du grand âge, d'avoir un toit au-dessus de la tête lorsque commence l'automne ! Tous les cent mètres, j'ai élargi les galeries pour y loger de petites places rondes, je peux m'y lover à mon aise, jouir de ma propre chaleur et me reposer. J'y dors du doux sommeil de la paix, du désir assouvi, de l'objectif atteint - posséder son chez-soi.
Vos avis
Aucun avis sur Le terrier. Soyez le premier à partager votre avis !
Déposer mon avis