Ma chienne de vie
Résumé
Selon Benvenuto Cellini, tout homme devrait avoir atteint au moins l'âge de quarante ans avant de s'essayer à une entreprise aussi noble que de coucher sur le papier l'histoire de sa vie. Quand j'atteindrai quarante ans, mes facultés se seront peut-être repliées, telle la corolle des fleurs au crépuscule, me laissant incapable d'écrire mes mémoires en y mettant la dose idoine de sobre inexactitude, ou alors, étant venu à bout de la tâche, incapable d'aller les porter à mon éditeur. L'écrivain qui frôle l'âge mûr vit dans la terreur de ne plus trouver le chemin de sa maison d'édition et de se perdre dans des quartiers dont le nom commence par B, comme Bowery ou Battery, pour y disparaître corps et biens, à l'instar d'Ambrose Bierce. Ce phénomène est particulièrement répandu chez les auteurs de textes légers, compris entre mille et deux mille mots . JT. C'est donc dès les années 1920, dans les pages du New Yorker, que James Thurber fait paraître Ma chienne de vie, autobiographie loufoque racontant sa jeunesse au sein d'une famille farfelue de Colombus, Ohio. Il signe du même coup un des classiques de l'humour américain du XXe siècle
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