Monstrueusement vôtre
Résumé
Certes, on retrouve dans Monstrueusement vôtre l'ambition du jeune Bradbury de faire du polar à la manière de Chandler, Hammet ou James Cain. L'empreinte de l'écurie Black Mask y figure comme un moule mythique dans lequel l'apprenti écrivain se doit de se couler parce qu'elle était une sorte de canon, une loi non écrite érigée par les maîtres du genre. Mais Bradbury est bien le seul à se prendre pour un apprenti. Sa modestie tranquille est de celles qui font se fissurer les moules et, dès la première nouvelle, le maître écrivain apparaît comme un lutin embusqué derrière un réverbère. Comme si ce champion de ce que l'on appelle, à tort selon lui, la littérature d'évasion n'était pas parvenu, alors même qu'il abordait un genre mineur, à se prendre au sérieux jusqu'au bout. Patrick Raynal. Le Monde.
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