Les lettres du Yage
Résumé
Je suis allé jusqu'à Puerto Limon à peu près à 90 km de Macoa. On peut y aller en camion. Là j'ai trouvé un Indien intelligent et en dix minutes j'ai eu mon plant de vigne de Yage. Mais l'Indien ne voulait rien préparer, parce que le Brujo (le docteur- sorcier) en a le monopole. Ce vieux faux derche ivrogne chantonnait au-dessus d'un type qui évidemment avait la malaria. (Peut-être chassait-il l'esprit du mal pour le transférer dans le gringo. De toute façon deux semaines plus tard pile, j'ai eu une crise de malaria.) Le Brujo m'expliqua qu'il devait être à moitié saoul pour envoûter et guérir les gens. Le prix fort de l'alcool rendait les choses difficiles pour les malades, il ne tapait que deux cylindres pour une demi-biture. Je lui ai acheté une pinte d'aguardiente et il a bien voulu me préparer le Yage pour un autre litre. En fait, il a préparé une pinte - une infusion d'eau froide après avoir volé la moitié du plant - si bien que je n'ai rien ressenti. Mais ce soir-là j'ai fait un rêve éclatant couleur de la jungle verte, coucher de soleil rouge vu en fin d'après-midi. Une ville qui ne m'était pas familière et que je ne pouvais pas situer.
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