Un amour de jeunesse
Résumé
Peut-être cette jambe de bois était-elle, à tout prendre, le trait le plus saillant de sa personnalité. Elle était toujours d'un noir de jais, car elle était peinte, cirée, ou vernie, selon ce que dictait l'occasion, de la main même du capitaine. Elle était plus longue que le commun des jambes de bois, du fait que le capitaine lui-même était plus long que le commun des mortels, mais elle ne paraissait pourtant jamais nuire à la correction rigide et pointilleuse de ses mouvements. Jamais elle n'était une gêne pour lui, comme le sont bien souvent les jambes de bois pour ceux qui les portent. En plus de quoi, elle était équipée en son milieu, autour de ce qu'on pourrait appeler le haut du mollet, d'un anneau de laiton éclatant qui brillait comme de l'or bien fourbi.
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