Simon Leys
Résumé
Tous les enfants chinois apprennent ces deux vers du poète du VIIIe siècle Li Bai : Levant la tête, je contemple la lune brillante / Courbant la tête, je pense au pays natal. Mais quel était le pays de Simon Leys, qui fut partagé entre la Belgique, où il est né, la France, où il a publié et connu les temps forts de sa vie intellectuelle, l'Australie, où il a trouvé les conditions idéales pour concevoir son oeuvre, ou la Chine, qu'il découvre en 1950 avant de s'y installer et d'y fonder une famille, et dont il serait, dans les pires heures du maoïsme, le contempteur le plus avisé ? De Victor Hugo, Leys disait que l'exil avait été pour lui une seconde naissance parce que ce fut la période la plus féconde de son existence. L'Australie ne fut jamais un exil pour Leys, mais elle fut assurément le lieu d'une nouvelle naissance. Pas une deuxième, mais une troisième. Car avant de devenir un auteur de langue anglaise, Simon Leys était déjà un écrivain de langue chinoise. Plus encore que les textes qu'il a rédigés dans cette langue, c'est sa calligraphie qui faisait l'admiration des Chinois. Aussi est-ce par un juste retour des choses que son oeuvre est publiée en Chine : alors que Leys s'éteignait à Sydney, le 11 août 2014, un éditeur de Shanghai mettait la dernière main à une version chinoise du Bonheur des petits poissons. La première d'une série de traductions en Chine populaire.
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