La Tour de Nesle
Résumé
La Tour de Nesle apparaît comme le miroir, grossissant et déformant, dans lequel se reflète la société de 1832. Ce corps social se compose de trois groupes distincts : le pouvoir, le peuple, ainsi qu'un tiers état plus insaisissable. Le pouvoir est représenté par Marguerite de Bourgogne, car le roi n'apparaît que brièvement. Autour d'elle se pressent le ministre Marigny et les courtisans, ainsi que les instruments de ses crimes (Orsini, Landry) ; ceux qui appartiennent à la sphère du pouvoir regardent de haut ce peuple, traité, dans la première scène, comme un choeur qui annonce la tonalité sinistre du drame, auquel il assiste sans pouvoir d'intervention. En marge se meuvent des êtres en porte à faux qui méprisent autant les privilégiés que le peuple : ce sont Buridan ou Philippe et Gaultier d'Aulnay, qui sont de naissance inconnue ou mystérieuse et portent des noms empruntés ; ils recherchent le pouvoir ou l'amour, et plus profondément une forme d'intégration à une société qui les a exclus. Quant à l'action de la pièce elle-même, la libido mortifère de Marguerite dans laquelle elle se réfugie afin d'oublier sa maternité criminelle, elle a pour conséquence le meurtre des amants, impliquant inceste et infanticides réels, puisque le destin donne pour amants à Marguerite ses propres fils.
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