Fenicia
Résumé
Inspiré par son histoire personnelle, Pierre Brunet nous raconte la vie de Fenicia, sa mère, personnage éblouissant et tragique qui laissa derrière elle fascination, adoration, puis chaos, ruines et silence. Le 5 avril 1964, à 31 ans, Fenicia s'éteignait dans un centre psychiatrique près de Paris. Elle avait eu beaucoup de noms et deux prénoms : Ana et Fenicia. Elle était devenue pour l'un de ses fils un mythe, un tabou, qu'il a brisé pour en raconter l'histoire. Celle de cette petite Ana, abandonnée à la naissance près d'un orphelinat religieux de Barcelone. Adoptée à six ans, en pleine guerre civile, par Conchita et Mateo, un couple d'anarchistes passionnés, elle découvre l'exil sur les routes et l'internement dans le camp de concentration d'Argelès-sur-Mer. C'est là que ses nouveaux parents décident de changer le prénom de leur fille pour Fenicia, en hommage aux Phéniciens, qui, dans l'imaginaire des anarchistes espagnols, avaient abordé en Espagne non pour conquérir mais pour apporter l'esprit de la liberté. D'une grande intelligence et d'une rare beauté, Fenicia grandit en France. Militante anarchiste, séductrice, amante, fille-mère puis épouse et agrégée de lettres, elle est aimée. Il y a Mateo, son père adoptif, pour qui elle fut la petite fille tombée du ciel, Georges, brillant avocat, son premier amant, son mentor, Jean, son mari si loyal qui n'a jamais su la comprendre, et Gil, son dernier amant, galant ébloui. Mais jamais les pièces du puzzle ne s'assemblèrent. Durant toutes ces années, elle ne cessa de douter d'être aimée et resta la petite fille terrifiée par l'abandon, par la violence de la guerre, la barbarie et la laideur du monde. terrifiée par l'hypothèse de sa propre laideur. La vie de Fenicia s'inscrit dès lors dans les terres vierges de la mythomanie. Une vie inventée et réinventée, une vie où mensonge et vérité, à force de se confondre, la perdirent.
Vos avis
Aucun avis sur Fenicia. Soyez le premier à partager votre avis !
Déposer mon avis