Prima la musica
Résumé
Le 12 mars 2011, à l'occasion du 150e anniversaire de l'État italien, l'un des plus prestigieux chefs de notre temps dirigeait à Rome un Nabucco de Verdi qui allait faire date. Alors qu'il entamait le célèbre choeur des esclaves, air de ralliement des républicains de 1840, la salle a retenti de messages patriotiques hostiles à Berlusconi. Face à celui-ci, Riccardo Muti s'est alors adressé au public pour dire sa honte et son regret de l'Italie perdue, invitant tout le monde à reprendre en choeur, debout, l'hymne de liberté !L'anecdote est à la mesure de ce chef hors norme, réputé pour son caractère trempé, qui fut directeur musical de la Scala de Milan de 1986 à 2005. Il raconte dans ses mémoires ce que fut sa formation artistique, mais aussi philosophique, dans l'Italie d'après-guerre, et les rencontres qui ont jalonné sa carrière : Karajan, Pavarotti, Strehler, Jessye Norman, Fellini, Toscanini, mais aussi Callas ou Nino Rota et Sviatoslav Richter, duettistes d'un soir pour ses noces...Né vêtu non de langes mais d'un frac, voué à la réussite par sa mère, passionnément italien, catholique et pétri de culture classique, violoniste et pianiste à dix ans, il succèdera à Otto Klemperer à la tête du Philharmonia de Londres en 1973, avant de prendre la direction des orchestres de Philadelphie (1980), de Milan (1986) et, depuis 2010, de Chicago. Il évoque, bien sûr, la violente cabale qui l'a contraint à démissionner de la Scala, face à l'hostilité du personnel lui reprochant son comportement tyrannique... malgré le soutien de Berlusconi !
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