Tableaux noirs
Résumé
Récit d'enfance, roman d'apprentissage, fable autobiographique, ce roman truculent est violemment coloré de toutes les sensations, parfumé de toutes les odeurs, maculé de toutes les humeurs découvertes par un enfant né en 1940. Ce que l'on entend, touche, sent, mange, voit, est décrit dans une profusion d'onomatopées, de mots, de descriptions, de flashs, de plans de cinéma, avec une gourmandise et un excès qui emportent le lecteur. Le petit héros de l'histoire est parisien, élevé dans le huitième arrondissement où il ira à l'école, puis faire ses devoirs dans la maison de couture de sa mère Faubourg Saint-Honoré, tout en épiant les belles clientes au moment des essayages. Il veut voir, voir ce qui est caché, toucher aussi, mais c'est plus difficile. Ce petit bonhomme découvre la vie avec un enthousiasme et un appétit féroces. Il passe son temps à observer, à essayer d'appréhender la totalité de l'univers qui s'offre à lui, dans une multitude de détails extraordinairement précis, poétiques ou brutaux, en particulier ses premiers contacts avec la mort ou avec la sexualité. Cela commence pendant la guerre, puis après, avec la rue Marbeuf pleine d'Américains, le bord de mer et la campagne aussi, l'apprentissage des lettres, celui des petites filles et des femmes en général, la première école… Des centaines de tableaux, d'historiettes s'égrènent au long de cette chronique, tour à tour émouvants, poétiques, scientifiques, dégoûtants, comme des sciences naturelles, avec une magnifique description du Paris de l'immédiat après-guerre qui paraît si lointain aujourd'hui. On reconnaît là le regard aiguisé, toujours aux aguets, et la vaste culture de l'auteur, grand amateur de sensations. Une réussite incontestable.
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