Souvenirs d'égotisme
Résumé
Publiés à titre posthume, en 1892, les Souvenirs d'égotisme sont d'abord un passe-temps d'exilé : dépérissant dans son poste de consul de France à Civitavecchia, grosse bourgade sans charme ni société, Stendhal, en 1832, entreprend de fouiller dans sa mémoire et de retracer les événements qui ont marqué sa vie de juin 1821 (date de son retour à Paris, après un long séjour en Italie) jusqu'à novembre 1830 (date de sa nomination à Trieste). L'oeuvre s'ouvre au moment où Stendhal, qui a quitté Milan et du même coup la belle et indifférente Métilde, touche le fond : chronique d'une convalescence, les Souvenirs d'égotisme donnent à voir un homme au bout du rouleau se laisser peu à peu reprendre par la vague de la vie. Festonnée de nombreuses digressions et d'anecdotes – sur son physique ingrat et le fiasco de ses aventures d'un soir, notamment –, cette tentative d'introspection vise la sincérité : l'écriture s'y déroule en roue libre, se déversant à chaud hors de toutes les normes de composition, sans relecture ni lissage artificiel. Galop d'essai pour sa grande oeuvre autobiographique, Vie de Henry Brulard, les Souvenirs d'égotisme demeurent inachevés: Stendhal interrompt ses notes à l'été 1822 parce que la chaleur lui « ôte les idées »- ultime pirouette d'un auteur qui disait vouloir « une tablette de marbre de la forme d'une carte à jouer ».
Vos avis
Aucun avis sur Souvenirs d'égotisme. Soyez le premier à partager votre avis !
Déposer mon avis