Cahier Forain des Magnifiques
Résumé
Dans les années 70 s'ouvrait à nous une voie que je qualifie de décentrée, un chemin buissonnier qui inlassablement contournait la centralité des ors de la République. Un nouveau théâtre a ainsi trouvé son énoncé, sa voix, et les oreilles étaient prêtes tout autant que les coeurs. Il est vrai qu'après la mondialisation d'une guerre effrénée qui a hanté nos consciences (il nous faudrait aussi parler de l'Indochine et de l'Algérie), un appétit de poésie dans un rapport plus intime, plus merveilleux, trouvait alors son expression. Il y avait eu toute la lignée des aînés du cartel (Pitoëff, Jouvet, Dullin. Baty), Copeau... les Comédiens Routiers, les grands repères du Théâtre d'Art de Moscou (Stanislavski, Meyerhold...), plus près de nous Vilar, Gignoux, Parigot et bien d'autres qui sont devenus les miens. Dans les années 60 -70, en pleine guerre froide, nous découvrions Grotowski, mais aussi Julian Beck, la MaMa qui allaient bouleverser notre rapport à l'acteur et à nos représentations. On le comprend aisément, le courant était généreux, abondant, renouvelé, souriant. Continuant le chemin, acceptant l'autre et sa transformation de ma propre exigence, dans la connivence avec ceux qui m'avaient donné à être, nous avons avec notre théâtre forain cultivé notre goût de la décentralité. Ils sont très nombreux, ceux qui partagent aujourd'hui notre engagement. Nous devons nous en réjouir car ils sont l'expression plurielle d'un devenir choisi.
Vos avis
Aucun avis sur Cahier Forain des Magnifiques. Soyez le premier à partager votre avis !
Déposer mon avis