Pascal et la cité des hommes
Résumé
Chez Pascal, la pensée du politique semble s'expliciter hors de toute philosophie politique. Point de problématique de la souveraineté, point de contrat ni de convention, point d'analyse des régimes et des constitutions. Et surtout, point de tentative de considérer l'Etat comme l'œuvre d'une intelligence ou la réalisation d'une liberté. Dans l'ordre politique également, Pascal se refuse à composer la machine. Mais il accorde une grande place aux principes. Quels sont-ils ? Ils sont empruntés moins à la nature humaine qu'à un certain état de celle-ci ce sont la force, la concupiscence, l'imagination. Ce qui intéresse Pascal, ce sont des relations entre les hommes, comme si c'étaient des relations mondaines ; des relations entre des espèces politiques, déterminées par leurs divers rapports à la force et à la vérité. Bien que la justice soit absente, qui seule pourrait la légitimer, la communauté politique des hommes fondée sur la concupiscence subsiste néanmoins en invoquant la justice. L'originalité de Pascal est de montrer qu'entre la vraie justice et une justice qui serait simplement un simulacre, il y a une tierce justice fondée sur la concupiscence elle-même.
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