Le sottisier d'amour - Epigrammes tirées du carquois de Cupidon
Résumé
Les véritables coquettes se gardent bien de prendre un amant dans la crainte de perdre un seul de leurs galants. Une coquette tire vanité du nombre de ses amoureux, comme un aventurier qui s'enorgueillit de la variété de fausses décorations par lui arborées en brochette devant la sottise humaine. Les dévotes ou les vieilles filles de haute vertu permettent à leur esprit toutes les jouissances qu'elles refusent à leur chair. Elles déjeunent le matin avec appétit du scandale de la veille, dînent des calomnies ramassées dans le jour, et couchent chaque nuit, par la pensée, avec tous les amants qu'elles ont prêtés si gratuitement aux autres femmes. Que d'infortunés nouveaux mariés ont appris, le soir, à leurs dépens, que le flambeau de l'hymen est un cierge de cire... qui n'est pas toujours vierge et sur lequel d'infâmes sacristains ont déjà posé l'éteignoir de l'hypocrisie et du vice ! Pour une femme mariée, la beauté de son amant est en proportion de la laideur de son mari. Je me suis souvent demandé pourquoi certaines femmes recherchent si avidement la société des hommes d'esprit qu'elles comprennent - peu ou prou -, lorsqu'elles sont si idéalement heureuses avec des imbéciles ? Passé quarante ans, la plupart des hommes mettent tout en oeuvre pour surexciter leurs sens, sans même concevoir le désir de les satisfaire. Octave Uzanne (1851-1931) bibliophile, journaliste, publia une quarantaine d'ouvrages, dont certains connurent un grand succès, mais qui sont aujourd'hui oubliés. Ce livre reprend un chapitre de son livre Le Calendrier de Vénus.
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