On est bien, on a peur
Résumé
Écrire un journal, mais surtout ne pas l'écrire, faire le compte de tout ce qui voudrait se voir écrit et que je censure, renoncer à des façons de faire ou d'écrire qui malgré leur efficacité me priveraient de moi-même, sauvegarder mon malheur, voilà ce que j'ai fait pendant quelques mois. Repousser à coups de pied l'écriture envahissante pour n'en recueillir que l'intention, oublier son sujet comme l'on maltraite un amant pour entendre sa plainte, finalement, malgré soi, et la graver puisqu'il s'agit d'un dernier recours. Comme si, juste avant l'oubli, s'élevait le chant du cygne d'un souvenir, d'une personne, d'un acte du monde et que rien alors ne pouvait en moi refuser de le noter.
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