La steppe
Résumé
Un monde entier se dévoile à nous dans cette œuvre, une image symbolique de la société russe que Iegorouchka traverse sans la comprendre, avec ses hiérarchies, ses coutumes, ses secrètes métamorphoses marchands, religieux, petits commerçants juifs, paysans, anciens ouvriers, routiers, chacun peint par son parler autant que par son visage. Le voyage du jeune garçon est court. Quittant la tiédeur de sa famille, il reprend pied au bout de quatre jours dans la tiédeur petite-bourgeoise d'une maison vite familière. Pour quelques jours sa petite silhouette aura longé l'immense route semée de débris et de souvenirs épiques, où se dessine une aventure qui ressemble bien au destin de la Russie le temps de la Russie terrienne et patriarcale du comte Tolstoï. Voici la Russie des hommes neufs, des énergies vagabondes, des Souvarine et aussi des Tchékhov, des rapaces mais aussi des roturiers consciencieux et rationalistes, du progrès. La steppe n'eut pas de suite romanesque. La Russie bourgeoise devait vite mourir. En Tchékhov elle avait trouvé son poète et sa conscience.
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