Mémoires de deux jeunes mariées
Résumé
Il n'y a, selon moi, rien de comparable aux voluptés de l'amour. Tu vas me trouver bien bizarre ; mais voici dix fois en dis mois que je me surprends à désirer de mourir à trente ans, dans toute la splendeur de la vie, dans les roses de l'amour, au sein des voluptés, de m'en aller rassasiée, sans mécompte, ayant vécu dans ce soleil, en plein dans l'éther, et même un peu tuée par l'amour, n'ayant rien perdu de ma couronne, pas même une feuille, et gardant toute mes illusions... Enfanter, ce n'est rien, mais nourrir, c'est enfanter à toute heure. Oh! Louise, il n'y a pas de caresses d'amant qui puissent valoir celles de ces petites mains roses qui se promènent si doucement, et cherchent à s'accrocher à la vie... On voit ce que devient le lait, il se fait chair, il fleurit au bout de ces doigts mignons qui ressemblent à des fleurs et qui en ont la délicatesse; il grandit en ongles fins et transparents, il s'effile en cheveux, il s'agite avec les pieds. On est à soi seul le monde pour cet enfant, comme l'enfant est le monde pour vous! Romantique Louise, sage Renée? amante éprise de l'amour, mère toute de dévouement? On ne saurait répartir schématiquement les rôles dans ces Mémoires de deux jeunes mariées où Balzac, devenu doublement femme, fait dialoguer au fil des ans deux amies de couvent que la vie a séparées. Un des chefs-d'œuvre du roman par lettres.
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