Pélagie-la-Charrette
Résumé
Un triste jour de 1775, les troupes du roi George s'en vinrent déloger de chez eux les Acadiens de la baie Française, abandonnés par « ceux du Vieux Pays ». Ce fut le « Grand Dérangement ». Parmi ces exilés, il y avait une certaine Pélagie Bourg dite Le Blanc, qui n'avait pas oublié sa Grand' Prée, là-haut sur la baie. Alors, après des années de misère, la voilà qui s'achète une charrette et trois paires de boeufs pour y entasser les siens, Charlécoco les bessons, Madeleine sa fille, Célina la boiteuse, Catoune la sauvageonne, et le vieux Bélonie, le centenaire, mémoire de la tribu. « Pélagie-la-Charrette » devient vite le Moïse de la Déportation, la Mère-Courage du Grand Dérangement. Ils arrivent de partout, les Acadiens, ils la suivent, eux aussi s'en reviennent à la Terre Promise, et le voyage durera dix ans... De Charleston à Baltimore, de Philadelphie aux marais de Salem, malgré la guerre d'Indépendance et les Indiens, c'est la croisade des pauvres gens, avec ses dangers, ses bouffonneries, ses amours, ses surprises, tandis que, de loin en loin, le beau capitaine Broussard, dit Beausoleil, dit Robin des Mers, suit l'exode par la côte sur son quatre-mâts la « Grand'Goule », lointaine providence des voyageurs qu'il tire à point nommé des mauvais pas jusqu'au bon port... Après Mariaagélas, La Sagouine et Les Cordes-de-Bois, qui nous ont familiarisés avec le monde merveilleux de nos cousins d'Acadie, voici que la « raconteuse » accède à l'épopée. C'est tout un peuple à présent qui parle à travers elle et nous dit son exaltante aventure, que nul autre ne pouvait ressusciter avec ce talent sans pareil, où la « langue des Côtes » rejoint celle de Rabelais pour tailler à Antonine Maillet une place qui n'est plus contestée dans la littérature de ce temps.
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