250 Millios de Scouts

Histoire et actualité
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Éditeur : Pierre-Marcel Favre
Parution : 1984
Langue : Français
Format : Grand/Moyen
Nb. de pages : 255
Poids : 350

Résumé

https://www.lemonde.fr/archives/article/1984/07/27/250-millions-de-scouts-de-laszlo-nagy-toujours-prets-depuis-77-ans_3140042_1819218.html SEIZE millions de garçons adhèrent au scoutisme dans cent dix-huit pays. Pour expliquer ce phénomène, Laszlo Nagy, secrétaire de l'organisation mondiale du mouvement scout, a choisi de retourner aux sources en retraçant l'itinéraire de Baden Powell - " B. P. " pour les initiés, - fondateur du plus grand mouvement de jeunesse du monde. C'est l'aspect le plus intéressant de son ouvrage intitulé 250 millions de scouts (chiffre approximatif du nombre d'adeptes du scoutisme depuis sa fondation), qui développe par ailleurs l'histoire intérieure et quelque peu administrative du mouvement. La couleur kaki a disparu depuis longtemps des uniformes scouts dans la plupart des pays. Pourtant le scoutisme est né au début de ce siècle dans l'esprit d'un général de l'armée coloniale britannique qui avait guerroyé aux quatre coins de l'Empire, des Indes à l'Afrique du Sud en passant par l'Afghanistan. Au service de la reine Victoria, l'officier Baden Powell se fait remarquer en perfectionnant une branche négligée de l'instruction militaire, le scouting, sorte d'espionnage pratiqué pendant les combats par des éléments - les éclaireurs - qui y sont eux-mêmes engagés. Les éclaireurs formés par Baden Powell s'illustrent au siège de Mafeking (1899) en pleine guerre contre les Boers. Fort de son prestige, le futur fondateur du scoutisme est mis à la tête d'un corps spécial de pacification de dix mille hommes chargé de ramener l'ordre colonial dans tout le Sud africain. B. P. forme à sa manière cette sorte de légion étrangère en développant chez ses soldats le sens de l'initiative au détriment des ordres directs, allant jusqu'à dessiner lui-même un uniforme original : chemise kaki ornée d'insignes non réglementaires et chapeau à bords plats frappé des initiales du chef. Le prototype du " boy-scout " ainsi créé est perfectionné lorsque Baden Powell, revenu à la vie civile à cinquante ans, convertit à ses principes une organisation de jeunesse anglaise paramilitaire d'inspiration chrétienne. En 1907, voici donc soixante-dix-sept ans, il lâche une vingtaine d'adolescents londoniens sur une île inhospitalière pour étudier leur comportement face à la nature. Scouting for boys traduit par Éclaireurs en français, -premier manifeste du scoutisme, résumera l'année suivante son projet, celui d'une auto-éducation des jeunes garçons par la pratique d'activités de plein air. Les principes de l'uniforme " pour masquer les différences ", du chef choisi par les membres de la patrouille et de la fidélité à la " loi " allaient faire fortune, en imprégnant d'abord des organisations de jeunesse anglaises existantes, avant de donner naissance à un mouvement autonome anglo-saxon, puis mondial. Laszlo Nagy raconte en détail l'ascension presque irrésistible du scoutisme - ouvert aux filles en 1910 avec le guidisme - et sa confrontation avec les régimes totalitaires, qui s'en sont parfois inspirés après l'avoir interdit. Il fait aussi allusion, trop discrètement sans doute, à la sécession du scoutisme catholique et à la normalisation des rapports entre l'Église et le mouvement scout après une rencontre entre B. P. et le pape Pie XI. Aujourd'hui, le scoutisme mondial a changé, explique l'auteur. La récession des effectifs en Europe et aux États-Unis, enregistrée dans les années 70, a été largement compensée par l'émergence des pays du tiers-monde, à présent majoritaires

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