Un début de mois difficile

Sciences humaines
Livre non disponible à l'échange
Éditeur : Max Milo
Parution : 07/01/2011
Langue : Français
Format : Grand/Moyen
Nb. de pages : 190 pages
Poids : 235 g

Résumé

Le 8 décembre 2009 Rose Vicari braque une commerçante. Les faits : elle entre dans un bureau de tabac, laissant la porte ouverte derrière elle, armée d'un pistolet d'alarme dont elle ne se souvient pas s'il est chargé ou non, elle veut forcer la buraliste à lui donner la caisse, qu'elle sait pourtant vide car il est 6h00 du matin, en échange de la signature d'une reconnaissance de dette. Le 25 janvier 2010 Rose Vicari est condamnée à un an de prison avec sursis. La buraliste ne portera pas plainte. Un texte fort sur la paupérisation, sur cette société en train de s'écrouler comme l'ont si bien décrit Florence Aubenas dans Le quai de Ouistreham (9782879296777), ou Laura D dans Mes chères études (9782353410323). Un livre qui parle à tout le monde, ceux qui sont à la fois partie prenante de ce système où de telles spirales vicieuses se développent, et révoltés de se sentir surtaxés et spoliés face à certains petits arrangements entre amis hauts placés. Le parcours de Rose Vicari concentre de manière exacerbée les maux sociaux et économiques de notre société : salaire insuffisant face aux charges à assumer, travailleurs au bord de la crise de nerf, surendettement, avis d'expulsion, dépression, arrêt de travail pour longue maladie, femme isolée, enfants de 23 et 27 ans en échec et dépendants financièrement. Ce livre traduit le malaise, la quête de la survie. La misère sociale et économique est une réalité comme le prouve le nombre croissant de suicides au travail. Rose Vicari, comme l'a dit son avocat, par son geste, a choisi le « suicide social ». Pour cette raison, son histoire pose les questions justes. Est-ce la pauvreté qui mène à la dépression ou la dépression qui mène à la pauvreté ? Quelle est cette société où les neuroleptiques et les psychotropes sont prescrits comme remèdes aux maux sociaux économiques ? Un an après, Rose Vicari livre un message d'optimiste et d'action : fondatrice de l'association « Les oubliés de la société », qui vient en aide aux personnes en situation d'urgence, via un soutien moral, administratif et financier, elle lance aussi un appel international à piller les supermarchés ! Par ailleurs, Rose Vicari se révèle ici en tant qu'auteure : sa plume est véritablement originale et son style efficace.

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