Le salaire de la peur
Résumé
Qu'est-ce qui a compté, dira Georges Arnaud, dans ces dix ans de ma vie dont est nourri le Salaire ? Il y a eu ce petit bout de vaste monde, l'Amérique du Sud, son menu peuple pétri de tendresse et de poésie modeste, ses paysages immodestes et cruels. Il y a eu la connaissance intime, connaissance biblique de ce qu'est l'aventure - non pas choisie de propos délibéré, mais vécue au jour le jour, fatras quotidien, indémêlable. Il y a eu les camions qui par destination naturelle en furent souvent pour moi des véhicules. Il y a eu les tramps qui ont rejeté les vrais mots ; lis emploient le blasphème et l'injure. De même, Ils refusent de penser ; leur âme ne les intéresse pas. Parmi eux, l'homme intelligent, c'est celui qui tire au bon moment. La sensibilité a place au volant d'un camion. Il y a aussi un lyrisme de la pioche et de la battée. A ras de terre, Ils vivent sous le soleil du tropique, d'une existence virile et triviale, en ombre chinoise. lis ont dépouillé jusqu'à la sécheresse le faux pittoresque des prestiges empruntés. Telle est la poétique du risque salarié.
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