Elvis et la vertu
Résumé
« Il n'y avait donc pas un témoin à Largos à m'avoir vu au bras de cette jolie blonde d'à peine quarante ans ? Personne n'ayant aperçu le vieux Jon Ayaramandi ivre mort, au petit matin, errant la gueule cassée et les poings éraflés, semant l'effroi parmi les honnêtes gens ? Etais-je trop vieux pour le rôle ? C'est ce que tout le monde semblait penser. Pas lui, pas ce vieil homme aux cheveux blancs. Est-ce que ça me vexait ? Ouais. Est-ce que ça m'arrangeait ? Encore plus. Ça faisait même sacrément mon affaire. » Où l'on retrouve les personnages hauts en couleur de Du son sur les murs, premier roman remarqué de Frantz Delplanque : Jon Ayaramandi, le papy tueur débonnaire, rocker dans l'âme et véritable juke-box vivant, la belle Perle, sa fille Luna, les Gitans et Valentin, le célèbre chanteur des Fucking Puppets… Cette fois, des cadavres tombent du Ciel. Du Ciel ? Avec une capitale ? C'est bien ce qu'on veut nous faire croire. Tiré une nouvelle fois de sa paisible retraite, dont il profitait pour écrire ses Mémoires d'assassin professionnel, Jon part à la chasse aux intégristes catholiques qui s'en prennent aux musiciens qu'il aime. Aidé de ses amis gitans, et d'une bombe sexuelle prénommée Mylène, la coiffeuse de Largos, il va sillonner le Sud-Ouest en Lamborghini Murcielago, des flingues plein les poches et la rage au cœur. Miracle : entre les Pyrénées et l'Atlantique, les morts se multiplient bientôt comme des petits pains. Pas de pitié pour la calotte, nom de Dieu ! Drôle et vif, énergisant, irrespectueux, si ce n'est d'une écriture millimétrée, ce deuxième roman de Frantz Delplanque devrait élargir un lectorat qui ne demande que ça.
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