Le citoyen
Résumé
« Nous ne naissons pas moines, mais nous naissons citoyens « s'écrie Chénier, au moment de la Révolution, cité par Pierre Larousse. Aborder « le citoyen » par les diverses entrées du dictionnaire, du XVIe siècle à nos jours, c'est en vérité explorer la signification du politique à la lumière du langage, du symbolique et du culturel, alors que nombreux sont les spécialistes de la science politique qui stigmatisent, à notre époque, sa perte de sens. C'est la fameuse « crise du politique » ressentie par nos concitoyens et qui se comprend aisément si l'on sait que « le citoyen » est d'abord l'homme du symbole, du signe, de la différence. Aristote avait déjà donné une définition de l'homme, qui reste d'une grande actualité, à la fois comme « animal politique » et « animal parlant ». La perspective langagière permet d'aborder l'évolution conceptuelle de la notion de citoyen de la Renaissance jusqu'à nos jours. C'est aussi l'occasion de découvrir ou redécouvrir des formules oubliées, par exemple la citoyennerie, le roi-citoyen, le ministre-citoyen, le soldat-citoyen, la mère citoyenne, la muse citoyenne, ou encore le citoyen complet ou incomplet, de plein droit ou honoraire, restreint, de France ou de Paris. Sans oublier le citoyen désignant l'animal attaché à un lieu « Comme ils sont dodus et gras, Ces bons citoyens du Maine », s'exclame Béranger pour désigner quelques poissons et grenouilles…
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