
Comédie de la soif
Résumé
Pourtant il faut partir ; c'est dit. (Vague et lointain.) Déjà les passagers se déchirent avec les fantômes futurs du quai, agitent des bras rompus, promettent. On ne sait jamais. Retours, étreintes, embrassades, larmes. Sottises ! Le soleil brûlera le tout et prendra son butin de chair tiède sous les flanelles liquides et la bouillie des visages. Une grande lessive très horrifique ! Palme à palme, le bateau glisse et s'enfonce à coeur dans l'eau sans nerf. La coque coule un séjour paisible dans ce cimetière immobile. /e prendrai ma part jusqu'à ce que l'Europe me transperce à nouveau. Même Marseille ne pourra plus rien pour moi. Au foutre et au hasard, comme ces sales clébards plus reniflards que les hommes, aussi sales. Des rats ! On n'en vient jamais à bout. (Il lance un objet contre le mur) Rimbaud ou la terreur des chiens ! Aloïs Christ
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