ARCHEOLOGIE DE LA VIOLENCE
Résumé
Si, en règle générale, la guerre et les phénomènes guerriers sont exclus du discours de l'ethnologie, il n'en demeure pas moins que l'image première du caractère violent et éminemment guerrier des sociétés primitives est tellement forte qu'elle vaut presque constat sociologique. Les sociétés primitives seraient des sociétés violentes, leur être social est perçu comme un être-pour-la-guerre . Bref, l'état de nature selon Hobbes serait incarné dans les sociétés primitives, figées dans un état de bellum omnium contra omnes. Pierre Clastres, anthropologue et ethnologue, spécialiste des Indiens des Amériques, nuance ce constat, tout en rendant justice à la thèse de Hobbes dans son sens premier. En effet, la société primitive étant une multiplicité de communautés indivisées qui obéissent toutes à une même logique centrifuge , C'est la guerre qui garantit la permanence de cette logique en reproduisant sans cesse cette diffusion. La guerre et l'institution étatique, posées dans une relation d'exclusion, chacune impliquant la négation de l'autre, se conditionnent donc mutuellement. Un livre essentiel sur la violence.
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