Ontologie du secret
Résumé
Une chute dans la banalité du dire, une déchéance, est à l'horizon de possibilité du secret, le tient éveillé, comme la boule de bronze dans la main d'Alexandre qui a décidé de lire et de ne pas dormir. Bien qu'il s'agisse d'un acte, aucune intention singulière n'y est prise ; il n'est que pesanteur naturelle , relâchement du poids du secret, ou mauvaise foi somnambule, dont la psychanalyse a su dénombrer la menue monnaie, avec les lapsus verbaux, sans explorer la situation ou forme ontologique qui la rend possible cette matière d'un dire n'importe quoi, n'importe comment, cette potentialité cadavéreuse, indéfiniment décomposable, c'est l'ombre, le tissu d'ombre de l'être et du taire, également libérés par la maladie et par la cure ; ils triomphent, c'est-à-dire bassement et vaguement occupent tout espace, dès que le maître défaille, s'absente. La seule différence entre la maladie et la cure c'est qu'à l'occasion de la libération des esclaves ou fantômes intimes, dans celle-ci, un pouvoir provisoire est désigné ou suggéré par le psychiatre ; une fausse reconnaissance, favorisée surtout par la vague conscience chez le malade qu'il est nécessaire d'en finir, procure l'illusion l'être guéri.
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