
Lettre sur le bonheur
Résumé
Pour ce qui est du bonheur, son ombre me suffit, car je ne sais si me suffirait sa réalité, étant donné l'insatiabilité de notre cœur qui, une fois qu'il a goûté à cette félicité, n'en est jamais rassasié. C'est à la quête d'un bonheur modeste et sans tapage que nous convie Matias Aires, Brésilien installé à Lisbonne, où il mourra en 1770. Mais pour modeste qu'il soit, ce bonheur n'en justifie pas pour autant qu'on néglige de le rechercher, à condition qu'on le fasse sans âpreté, en accueillant les jours qui passent, les ans qui se font lourds, sans redouter la mort, qu'on devine proche et inéluctable. Il y a du Montaigne chez ce Brésilien, pour qui la modestie est qualité maîtresse, et qui, dans son ouvrage le plus célèbre, a parfaitement cerné la pauvre vanité des hommes.
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